L'assassinat de Don Juan - Christian Jacq (les enquêtes de l'inspecteur Higgins 15)

Résumé:

  Assassiner Don Juan : n'était-ce pas la seule solution pour l'empêcher de nuire? Incarné par le baryton Pietro Luigi lors d'une représentation exceptionnelle au célèbre festival de Glyndebourne, Don Juan attire les mélomanes du monde entier dans un cade bucolique
  Pietro Luigi compte triompher sur la scène, après avoir tué le Commandeur; mais ce dernier ne reviendra-t-il pas de l'au-delà pour châtier le criminel?
  Mozartien de longue date, Higgins est confronté au milieu de l'art lyrique où, cette fois, les tensions son allées jusqu'à un meurtre des plus spectaculaires.









En bref:

Le superintendant Marlow vient chercher l'ex-inspecteur chef Higgins dans sa retraite de 'the Slaughterers'. Il a besoin d'aide, Pietro Luigi, baryton renommé qui doit incarné Don Juan au festival de Glyndebourne a reçu des menaces de mort, et Scotland Yard a été chargé de le protéger. Pour Marlow, il va de soi que le concours d'Higgins, Mozartien et mélomane confirmé est nécessaire. cette protection non-désirée ne servira malheureusement a pas grand chose.Et il leur faudra à tous deux de la patience et de la diplomatie face aux différentes Divas, hommes et femmes, présentes sur place, car bien qu'il y est eu un mort, ils ne voient pas l’Intérêt de rester sur place, surtout que tous avaient des griefs contre la victime. Cette enquête s'annonce pimentée pour Higgins.


Mon avis:


Un bon roman dans l'ensemble qui ne transcendera pas le genre, mais qui est très agréable à lire, et qui nous fait passer un bon moment dans l'univers impressionnant, autant par l'oeuvre qui y est jouée que par les personnalités des personnages. Personnalités de divas aussi complexe que le meurtre en lui-même. j'ai bien aimé être transporté dans l'univers de Mozart et le mort étant l'interprète de Don Juan ne fait que rajouter à la complexité de cette énigme, qui jusqu'à la fin nous tiens en haleine. L'auteur a par ailleurs su décrire l'ambiance du festival, et l'atmosphère qui s'en dégage, on s'y croirait presque.





NOTES : 7 / 10






Vice et vertu - mon amie Odalie- Suzanne Rindell

Résumé:

Ce matin de 1924, quand Rose Baker, sténo-dactylographe au commissariat du Lower East Side, lèvve les yeux de sa machine à écrire, elle est saisie par la beauté, l'élégance et le magnétisme de sa nouvelle collègue. Elle n'est pas la seule, car Odalie envoûte tout le monde sur son passage. Pour Rose, jeune fmeme, sans éclat, marquée par la rigueur de son éducation religieuse, cette rencontre signe le début d'une nouvelle vie. Et les deux femmes, pourtant aux antipodes l'une de l'autre, deviennent vite inséparables.
Au contact d'Odalie, Rose perd ses repères, renie ses principes, découvre la grande vie et le monde interlope, celui des bars clandestins et des bootleggers. Mais bientôt, la fascination que Rose voue à son amie se meut en véritable obsession et les questions se bousculent : qui est vraiment Odalie? D'où sort-elle tout cet argent qui lui permet de mener grand train? Et pourquoi élude-t-elle toutes les questions sur son passé?


Le faste et l'opulence du roman Gatsby le magnifique alliés à la tension psychologique de Chronique d'un scandale : un roman hypnotique

En bref:

Rose Baker vit au temps de la prohibition et du début de l’émancipation des femmes. Jeune orpheline ayant reçu une éducation bourgeoise, et les principes qui vont avec, elle travaille comme sténodactylographe au commissariat, elle admire le sergent qui pour elle est l'homme idéal, honnête, travailleur, respectueux et pense même que sa femme n'est pas digne de lui car elle ne lui prépare pas ses repas, par contre le jeune lieutenant-détective ne trouve guère grâce à ses yeux. Un jour arrive Odalie qui est tout le contraire, libre, aux mœurs plus que discutable... Tous les opposes et pourtant, elles vont devenir amies. Odalie, fille mystérieuse, qui vit au-dessus des moyens d'une dactylographe, tout en elle va attirer Rose et cela risque de l’entraîner là où elle ne devrait pas aller. Odalie va faire découvrir à Rose l'univers sombre des speakeasie, la vie de luxe et en quelque sorte lui montrer le monde de l'autre côté du miroir.

Mon avis:

 J'ai beaucoup aimé ce roman, oui, en fait un vrai coup de cœur, et l'auteur nous emmène dans le monde sombre des speakeasies et des bootleggers. La narration se fait à la première personne, du point de vue de Rose, j'admets avoir senti tout de suite qu'Odalie n’était pas claire, très différente, presque... inquiétante je dirais mais aussi très intrigante, les premières pages nous mettent en garde donc je n'ai pas trouvée ça toute seule.  Au fil des pages, on voit Rose changer, perdre ses repères, elle qui se targuait d’être droite et irréprochable, ne l'est plus autant. Sa relation avec Odalie est très particulière, et bien qu'elle se défende d'un amour saphique envers son amie, Rose est très vite obsédée par les relations d'Odalie, au point d'en garder des notes. Le journal de Rose, dont les extraits parsèment le roman, montre cette ambiguïté. Rose dit qu'elle aime Odalie comme sa sœur, et pourtant le doute plane. C'est aussi cela que j'ai adoré dans ce roman, ce doute, ce petit quelque chose qui fait que l'on est jamais sûr de rien, que ce soit sur Odalie elle-même, ou sur Rose et ses sentiments. Le seul bémol, pour moi, est la fin ouverte, j'admets être restée sur ma faim, et de m’être dit, ah mais non! il va se passer quoi maintenant? Dans le genre cliffangher, la fin de ce livre est un magnifique exemple.




NOTES :  9,5 / 10